Le vieux cimetière
Le vieux cimetière de Saint-Chéron, situé sur la gauche en montant la route de Rambouillet, a été inauguré sous l’administration de Edme Etienne Fournier, procureur et syndic de la communauté des habitants de Saint-Chéron, en 1787. Il a été béni la même année par M. Millet de Dourdan, commis à cet effet par Monseigneur l’évêque de Chartres.
Il a été divisé en 6 parties, à savoir :
- aux suicidés et aux enfants morts sans baptême,
- au culte non catholique et aux étrangers,
- aux inhumations ordinaires dont l’emplacement peut être repris au bout de cinq ans,
- aux concessions temporaires 15 ans,
- aux concessions temporaires 30 ans,
- aux concessions perpétuelles.
Cette disposition sera supprimée sur décision du conseil municipal par le Maire M. Soubairan en application du décret du 23 prairial an XII en 1882.
Déclaré trop exigu dès 1847, c’est Georges Vian qui lance l’idée du nouveau cimetière en 1883 (Georges Vian : ingénieur, chevalier de la Légion d’honneur, maire de Saint-Chéron et conseiller général de Seine-et-Oise).
Il a été en service jusqu’à la création du cimetière actuel en 1886, sauf pour les caveaux de famille (madame de Saulty 1946).
Le bilan des inhumations a été présenté à la séance du conseil municipal du 1er mai 1884 : entre 1787 et 1870 : 20 à 25 par an ; entre 1873 et 1882 : 40 par an ; entre 1882 et 1883 : 62 par an.
« Considérant que cette augmentation des décès provient du développement de l’industrie meurtrière des carrières qui se sont installées depuis 10 ans dans la commune et de l’élevage des nourrissons ».
Au total, 2854 corps ont été inhumés.
Source : registres municipaux
Bon nombre des concessions attribuées sont tombées en désuétude. Celles qui n’étaient pas effondrées ont été remises en état en 2008, permettant de remettre à l’ordre du jour quelques noms célèbres dont certains figurent encore sur les plaques de nos ruelles et de nos rues.
Le plus célèbre d’entre eux est Pierre Luc Charles Cicéri, peintre et décorateur de théâtre. Né à Saint-Cloud. Après de brillantes études musicales, il étudie le dessin auprès de l’architecte Bélanger en 1802 ; puis, en 1806, il se passionne pour les décorations scéniques dans les ateliers de l’Opéra. Son talent et son goût artistiques le font nommer, en 1810, peintre-décorateur, puis en 1818, décorateur en chef de cet établissement où il restera 32 ans. À partir de 1822, il va régner sur les décors de l’Opéra et acquérir une réputation européenne car il a révolutionné le genre. Ami de Daguerre et du peintre miniaturiste Isabey, il fût lui-même un peintre aquarelliste très côté. La commune possède une de ses œuvres : « La Rosière de Saint-Chéron en 1856 ».
Brochure du vieux cimetière de Saint-Chéron
> Document réalisé par Jean-Pierre Lochard